C'est vous qui le dites ! France

Se remettre en marche au coeur des Pyrénées

Se remettre en marche au coeur des Pyrénées

En mars le Covid bouscule nos plans voyage. Après plus de 2 ans d’un voyage à vélo qui devait durer jusqu’à fin 2020, nous sommes rapatriés.

Retour à la réalité et remise en question, puis doucement une idée germe : troquer nos vélos contre des chaussures de rando, garder la date de fin, réécrire les lignes qui nous conduiront à la maison et découvrir (enfin) notre belle France. Nous avons quand même la chance d’avoir un beau pays avec de belles montagnes.

Tout notre matériel en autonomie complète : 13 kg pour Emeline et 16 kg pour Olivier avec eau et ration pour 5 jours

Toulouse à Lescun par Compostelle : se remettre en marche.

Le 22 juin nous (re)partons de Toulouse, Direction les Pyrénées !

Que les premiers jours sont durs… Les sacs sont lourds, les épaules et hanches râlent, les pieds chauffent et nos muscles ont l’impression de se réveiller douloureusement… On le sait… Ce sont les premiers jours les plus durs, le temps que le corps s’adapte après sédentarisation.

Nous appréhendons aussi ces premiers jours au delà des douleurs physiques : comment va-t-on nous accueillir ? Va-t-on trouver à poser la tente, aimer ce nouveau mode de voyage ?

Mais le charme de la marche opère : les sourires des gens sont là, le corps, comme toujours, s’habitue, notre tente trouve facilement sa place.

Coin de bivouac sauvage quelque part dans le Gers

Au détour du chemin de Compostelle

Lescun à Hendaye par le GR10 : introduction aux Pyrénées.

Le 5 juillet nous nous retrouvons face aux Pyrénées ! Nous devons nous réhabituer à marcher en montagne, à dérouler les pieds dans la caillasse, à enchaîner du dénivelé, à différencier les marmottes des cailloux. Le Béarn nous émeut, ses pics, ses moutons et bergers, l’altitude… La montagne est là! Et puis le pays Basque malgré sa météo capricieuse nous ravit. Nous n’en connaissions que ses côtes, nous en découvrons ses montagnes et … fougères, gâteaux, moutons, bergers et…fromage!

Nous nous sentons en forme, nos corps encaissent les km et dénivelés sans broncher. Une routine rassurante se met doucement en place : monter et démonter la tente, faire et défaire nos sacs… Nous sommes venus pour casser la routine du quotidien et pourtant inconsciemment nous en créons une…

Le GR10 et Compostelle nous auront permis doucement de nous préparer à la HRP.

Au creux du Béarn nous connaissons une belle journée de brouillard

Mer de nuage vers la Pierre Saint Martin

Balisage du GR et fleurs d’altitude

A la découverte des montagnes Basques

HRP : la traversée des Pyrénées d’Ouest en Est.

Dernière étape de notre périple à pied : la Haute Route Pyrénéenne ! Cette traversée des Pyrénées est un peu plus haute, plus droit, plus sauvage et rude que ses cousines GR10 & 11.

Nous nous élevons doucement sur les montagnes basques déjà arpentées quelques jours plus tôt et redécouvrons ces paysages avec du soleil.

Doucement nous apprenons à marcher en crête, à frôler les hauts pics acérés, à nous orienter au GPS et à la boussole, à nous défaire des sentiers balisés.

Pyrénées Atlantique, Centrales, Orientales… Nous en découvrons les sentiers les plus hauts, multiplions les bivouacs à plus de 2000m, ne descendons que rarement en dessous de 1500m, connaissons le luxe de marcher des heures entières sans humains, avec pour seule compagnie le sifflement des marmottes, les bruits des cailloux qui dévalent la pente au passage des izards et le son de nos pas.

Marche matinale dans la vallée d’Ossau

Olivier prépare le petit déjeuner et profite des couleurs du lever du soleil

Retour à la réalité et remise en question, puis doucement une idée germe : troquer nos vélos contre des chaussures de rando, garder la date de fin, réécrire les lignes qui nous conduiront à la maison et découvrir (enfin) notre belle France. Nous avons quand même la chance d'avoir un beau pays avec de belles montagnes.
Nous sommes fin juillet et malgré tout nous croisons encore des névés en altitude

Le plaisir de se lever tôt pour profiter du calme matinal des montagnes

Nous avons la chance d’avoir des proches en or qui nous montent nos ravitaillements agrémentés de belles surprises culinaires.

Et puis un matin, nous gravissons le pic du Canigou, dernier haut sommet de notre traversée. Dans sa descente nous apercevons la Méditerranée. Quelle sensation !

Pic du Canigou 2784m dernier haut sommet de notre traversée

Quelques jours plus tard, après 68 jours de marche, 1.255km et 62.093m de dénivelés positifs, nous arrivons enfin à Banyuls!

Banyuls, nous y sommes !

0 Commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *