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Bivouac : attention aux attaques nocturnes du renard !

Lors de notre première édition de l’Expérience Bivouac, l’évènement organisé par Aventure Nordique et Katadyn en août, nous avons reçu la visite d’un invité inattendu. En pleine nuit, un renard roux audacieux a déchiré la toile de notre tente Nemo et s’est enfui avec un sac à dos rempli de nourriture. Surpris par notre réveil, le goupil a lâché sa prise, et le sac est tombé en contrebas de la falaise.

Cet incident, loin d’être isolé, souligne l’importance de connaître le comportement de la faune sauvage et d’adopter quelques gestes simples pour bivouaquer en toute sécurité. Les attaques du goupil peuvent sembler anecdotiques, mais elles sont bien plus fréquentes qu’on ne l’imagine !

Tente déchirée par un renard au bivouac

Mieux connaître le renard roux

Le renard roux (Vulpes vulpes), de la famille des canidés, pèse entre 6 et 10 kg et est actif principalement la nuit. Curieux, rusé et opportuniste, il adapte son régime alimentaire : petits mammifères, fruits, champignons… mais aussi provisions humaines laissées sans protection.
S’il n’est généralement pas dangereux, il peut mordre ou devenir agressif lorsqu’il est habitué à l’homme. Dans certaines zones, il n’hésite pas à attaquer une tente pour se nourrir. C’est ce que nous avons vécu, cette fameuse nuit du mois d’août et pourtant nous étions nombreux au bivouac ! Satané chapardeur !

Grâce à cette malheureuse expérience, voici quelques recommandations simples à adopter pour une bonne cohabitation au bivouac.

Suspendre la nourriture et les poubelles à un arbre

4 règles d’or pour éviter les mauvaises surprises

  1. Choisir le bon spot de bivouac
    Évitez les zones surfréquentées, où les animaux associent la présence humaine à une source de nourriture facile.
  2. Stocker la nourriture hors de portée
    • Suspendez vos vivres en hauteur, à une branche d’arbre éloignée du campement.
    • Utilisez des sacs hermétiques anti-odeurs comme les Smelly Proof.
    • Ne gardez jamais de nourriture, ni de poubelles ou contenant ayant du goût ou des odeurs dans votre tente.
  3. Ne pas nourrir les animaux
    Même involontairement, nourrir un renard accentue son audace et son rapprochement sur les lieux de bivouacs.
  4. Observer, ne pas approcher
    Un renard est un animal sauvage. Même s’il s’approche, ne tentez pas de le toucher/caresser.
Spot de Bivouac à l’expérience Bivouac – Col de Vassieux – Vercors


Si toutefois, malgré ces recommandations, vous avez été victime d’une attaque et que votre tente a été déchirées, voici nos recommandations :

Réparer une tente après une attaque

  1. Dommages mineurs (petits trous, déchirures)
    Utilisez des patchs de réparation adaptés pour une solution rapide sur le terrain.
  2. Dommages plus importants
    Contactez votre revendeur ou le fabricant pour envisager une réparation professionnelle.
  3. Ateliers spécialisés
    Faites appel à un réparateur outdoor pour prolonger la durée de vie de votre matériel.

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Le bivouac, c’est du plaisir, mais attention aux mésaventures…

Conclusion : cohabiter avec le goupil

Rencontrer un renard au bivouac est une expérience marquante, mais elle ne doit pas gâcher votre immersion en pleine nature. C’est un plaisir d’observer le goupil, mais de loin… Ne transformez pas votre tente en poulailler et éloignez les tentations ! Stockez votre nourriture, et vos poubelles en hauteur ou utilisez des sacoches et contenants hermétiques. Le bivouac, c’est une immersion en pleine nature, un moment de déconnexion et ne doit pas se transformer en mésaventure…

Et vous, avez-vous eu une expérience similaire ? N’hésitez pas à la raconter en commentaire où nous faire part de vos bonnes idées pour éloigner ou vous protéger du renard au bivouac !

4 commentaires

Bance Christian

Une nuit d’aout 2023, dans le massif du Thabor, en tente isolée ( msr elixir ) dans un petit vallon, nous sommes réveillés par un bruit de tissu froissé. Fontale en tête , on voit une déchirure d’une quinzaine de cm dans un coin de la chambre, rien d’autre. Au petit matin bilan : un petit sac d’amandes éventré traîne à 1 mètre de la tente, le contenu en partie dispersé. Le goupil a dû se régaler. Couture, colle, la tente réparée s’en est remise, merci. Première « rencontre » de ce type en plusieurs décennies de bivouacs en montagne

Réponse
Régis Cahn

Merci pour votre retour d’expérience. Maintenant, à chaque bivouac, si possible, j’entrepose hors de portée la nourriture, les déchets… pour éviter d’attirer les bestioles nocturnes ! C’est incroyable, parce qu’en publiant cet article, je me rends compte que le nombre de rencontres avec le renard au bivouac sont très nombreuses !

Réponse
J-Louis

En plus de 35 ans de bivouac surtout en France et dans quelques pays d’Europe, je n’ai eu que que quelques aventures : un sanglier qui s’approchait de la tente et cherchait en effet dans nos poubelles placées à quelques mètres. Nous entendre bouger l’a mis en fuite et nous avons été impressionnés par les vibrations du sol. Une autre fois la course d’un chevreuil qui a soudainement changé de direction lorsqu’il a vu notre tente dans la nuit (nous n’étions pourtant pas sur une trace). en Irlande une délicate morsure nocturne de belette/martre à mon oreille. Totalement indolore, je ne m’en suis aperçu que le matin, j’espère qu’elle s’est bien régalée !
Donc rencontres peu fréquentes et je ne constate pas d’évolution particulière ; mais j’ai toujours emballé soigneusement ma nourriture et éloigné mes déchets.
Et surtout, observer les animaux mais ne pas chercher à les apprivoiser (se souvenir que le chien est plus dangereux que les animaux sauvages car lui connaît l’homme et ses faiblesses malgré notre hauteur et notre capacité à nous saisir d’objets et à les projeter ; donc n’apprivoisons pas les animaux de la nature).
Bon bivouacs !!!

Réponse
Philippe Loquineau

A côté du refuge d’Astraka, Grèce du Nord, au dessus des Gorges de Vikos, cet été 2025.
On a monté la tente à l’endroit habituel pour cela puisque indiqué par le patron du refuge.
Les deux sacs de vivre sont au fond, au pied des duvets.
À la nuit tombée une charge secoue la tente puis se répète. On gueule, prend les bâtons disponibles et faisons du chambard. Tout se calme.
Normal, il avait embarqué le saucisson.
Déchirure de la moustiquaire en partie basse de la tente, une mono paroi, sac de victuailles éventré. Il sait travailler vite l’animal !
Et j’ai un autre sketch d’il y a longtemps où un bivouac belle étoile à 18 saturait l’espace de pique nique habituel du lieu et où il s’était mis en colère, avait mordu au bras et me faisait face en grinchant pendant que je peinais à le chasser avec mes bâtons. Il n’avait plus de solution pour chercher d’éventuelles peaux de saucisson sous les duvets !
Et encore une autre fois dans l’Argentera où il avait éparpillé et embarqué une bonne partie de la vaisselle qui s’égoutait dehors et encore une autre fois au plateau d’Emparis…

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